Les 12 principaux signes avant-coureurs qui indiquent quand une personne âgée ne peut plus vivre seule (pour leur propre sécurité) peuvent inclure les chutes fréquentes, la perte de poids, la confusion, l’oubli et d’autres problèmes liés à des maladies entraînant un déclin physique et/ou mental telles que la démence ou la maladie d’Alzheimer.
De nombreux enfants adultes et autres aidants familiaux veulent les meilleurs soins pour leurs parents. Ils s’inquiètent souvent (et pour de bonnes raisons) du jour où un de leur parent âgé décédera et l’autre devra vivre seul.
La vérité est que les chances qu’un de vos parents finisse par vivre seul sont assez élevées. Mais cela ne signifie pas qu’ils peuvent vivre seuls ou qu’ils le doivent. Alors, comment savoir quand une personne âgée ne peut plus vivre seule ?
La détérioration physique et mentale est très courante lorsque vos parents atteignent un âge élevé, surtout au quatrième âge : le grand âge. Mais comment savoir si ces problèmes présentent des risques potentiels et des problèmes de sécurité pour votre mère ou votre père âgé s’ils vivent seuls ?
Quels sont les points auxquels les membres de la famille doivent prêter attention ? Comment un fils ou une fille adulte peut-il estimer qu’un parent âgé ne peut plus vivre seul ? Comment doit-il (ou doit-elle) parler à ses parents ? Et comment seront gérés leurs futurs soins ?
En France, 2 millions personnes âgées de 60 ans et plus sont isolées de leur famille et de leurs amis. Parmi elles, 530 000 sont dans un isolement extrême et ne rencontrent quasiment jamais ou très rarement d’autres personnes ; elles sont en situation de « mort sociale
Ministère chargé de l’autonomie
Comment savoir quand une personne âgée ne peut plus vivre seule ?
Parmi les signes qui vous indiquent qu’un parent âgé ne peut plus vivre seul, on note :
- s’il tombe fréquemment,
- s’il laisse la cuisinière ou le four allumé sans surveillance,
- s’il néglige son hygiène et sa propre santé,
- s’il a des difficultés avec les tâches quotidiennes,
- et s’il mélange ou oublie ses médicaments.
Ces éléments, et bien d’autres, sont des indications solides qu’il n’est plus sûr pour votre parent aîné de vivre seul. La meilleure solution de vie pour eux dépendra de l’aide dont ils ont besoin pour prendre soin d’eux-mêmes.
Si vos parents insistent pour rester dans leur propre maison (ou appartement) pour vivre leur propre vie, vous devriez tous (vous ainsi que vos parents) savoir qu’il y a à la fois des avantages et des inconvénients à vieillir chez soi. Ci-dessous, j’évoque 12 signes qui peuvent vous avertir qu’il est peut-être temps pour vos parents d’envisager une vie ailleurs que chez eux.
Il peut s’agir d’emménager chez un membre de la famille, d’un déménagement dans un établissement de soins ou dans une colocation. Il existe plusieurs options.
La décision dépend de la quantité de soins dont votre parent âgé a besoin et/ou pourrait avoir besoin à l’avenir. Je sais que vous voulez faire de votre mieux pour prendre soin de vos parents.
Quoi qu’il en soit, quand une personne âgée ne peut plus vivre seule, la question du lieu de vie se pose et la solution n’est généralement pas facile à accepter.
12 signes que votre parent âgé ne devrait plus vivre seul
Voici les 12 principaux signes que vous (en tant qu’aidant familial) et votre famille ou tout soignant devrait surveiller pour vous aider à déterminer si votre parent n’est plus en sécurité pour vivre seul.
La sécurité d’une personne âgée vivant seule est primordiale.
Je tiens également à souligner l’importance des groupes de soutien des aidants pour les membres de la famille. Ces groupes, qu’ils soient en présentiel ou sur Facebook ou virtuels, sont souvent une excellente source d’information.
1. Votre parent âgé tombe fréquemment
Pour de nombreuses personnes âgées qui vivent à domicile, les chutes sont leur principale préoccupation. C’est le signe le plus flagrant qui vous indique quand une personne âgée ne peut plus vivre seule.
Une de mes grand-mères est tombée quatre fois avant que nous en arrivions à la conclusion qu’elle ne pouvait plus vivre seule et qu’elle ne devrait vraiment pas être laissée seule trop longtemps.
Toutes ses chutes sont survenues alors qu’elle effectuait ses activités ménagères quotidiennes. Elle n’a pas trébuché sur un objet et ne s’est pas cognée à un meuble. Elle a tout simplement perdu l’équilibre.
Dans tout ça, elle a récolté une grosse ecchymose au visage et une petite blessure à l’épaule dont elle ne s’est jamais remise. Nous avons eu de la chance qu’elle ne se soit pas blessée au point de devenir invalide ou pire.
Vous ne pouvez pas toujours compter sur vos parents pour vous dire s’ils sont tombés. Dans certains cas, vous devez avoir une fibre de détective. Voici quelques signes à surveiller :
- vous commencez à remarquer que votre parent a des coupures ou des ecchymoses n’importe où sur leur peau ;
- vous notez une nouvelle bosse ou une éraflure sur leur voiture ;
- des objets traînent sur le sol alors qu’ils ne devraient pas être là (peut-être que votre parent évite de se baisser pour ramasser ces objets et les ranger, de peur de perdre l’équilibre).
2. Votre parent est devenu un ermite
Il n’est pas rare que de nombreuses personnes âgées restent à la maison plus qu’avant.
Pour certaines personnes âgées, il est tout simplement trop difficile de sortir pour assister à des événements, pour rencontrer des amis proches ou même simplement pour aller à l’épicerie.
Pour les autres personnes âgées, les problèmes de santé mentale comme l’anxiété et la dépression sont les facteurs qui rendent trop difficile le fait de sortir de la maison.
Mais ces problèmes ne peuvent que conduire à la solitude et à l’isolement et à tous les problèmes qui y sont liés.
L’enquête « Isolement et vie relationnelle des personnes âgées » menée en 2006 identifiait différents facteurs à l’origine du sentiment de solitude tels que le manque d’estime de soi, le fait de ne pouvoir compter sur quelqu’un en cas de besoin, l’éloignement de la famille ou encore le fait de ne pas pouvoir sortir de chez soi.
La Haute Autorité de Santé
3. Leur maison est en désordre et n’est pas propre
Les tâches quotidiennes ne sont pas aussi faciles à gérer quand on vieillit. Si vous constatez que votre parent aîné a des difficultés à accomplir une tâche quotidienne, il est peut-être temps d’avoir une discussion sur la façon de l’aider.
Pousser un aspirateur peut s’avérer être une activité très physique (surtout si votre parent utilise le même aspirateur qu’il y a 20 ans !).
Quand on vieillit, il est également beaucoup plus difficile d’atteindre les endroits en hauteur et ceux qui sont bas. Par exemple, l’activité, relativement simple, de dépoussiérer son logement devient beaucoup plus difficile. Mais ce ne sont pas ces petits signes de désarroi qui doivent vous inquiéter.
Au lieu de cela, ce qui devrait alerter les membres d’une famille, c’est si vous voyez des choses comme :
- une pile de vaisselle sale dans l’évier,
- des vêtements sales empilés sur le lave-linge ou sur le sol,
- des insectes dans la cuisine, ou pire, dans le réfrigérateur.
Un collègue ergothérapeute m’a raconté un jour une évaluation à domicile pour une femme qui vivait seule chez elle.
Elle devait rentrer chez elle, après avoir séjourné dans un centre de soins de suite, mais il devait s’assurer que sa maison était sûre et qu’elle y serait en sécurité avant de la laisser sortir.
Quand il est arrivé, tout semblait en ordre. Cette personne avait quitté son logement depuis trois semaines, et l’ergothérapeuthe s’attendait donc à voir des meubles poussiéreux, etc. Il a réalisé cette visite avec la patiente en question.
Quand il lui a demandé de lui montrer comment elle préparait un repas, elle a ouvert le réfrigérateur et là il a observé qu’il y avait des insectes dans le réfrigérateur !
Mais ce n’était pas le pire. Cette femme a simplement mis la main dans le réfrigérateur, elle a sorti du pain et du fromage (qui était moisi) et a commencé à faire un sandwich !
Inutile de dire que l’ergothérapeuthe a dû aviser la famille des dangers potentiels de la situation de cette femme âgée et que ce n’était pas une bonne idée qu’elle continue à vivre seule.
4. Votre parent âgé est négligé et néglige son hygiène
Si vous remarquez qu’un membre plus âgé de la famille commence à négliger les tâches quotidiennes de soins personnels comme se doucher, s’habiller, se brosser les dents, etc., c’est un signe clair que quelque chose ne va pas.
Votre parent peut être physiquement incapable d’accomplir ses activités de la vie courante sans aide complémentaire. Ou il peut y avoir une déficience cognitive qui contribue à ce comportement. Ou alors, cela pourrait être un signe de dépression.
Cela, bien sûr, pourrait également être dû à la démence ou à la maladie d’Alzheimer ou à une autre maladie cognitive plus fréquente chez les personnes âgées.
Lire un article connexe : Quand une personne âgée vit seule : quelles activités faire ?
5. Vous voyez des piles de courrier non ouvert
Normalement, ce qui va de pair avec une maison en désordre et une hygiène négligée, c’est l’accumulation de “choses”, comme le courrier, les ordures, etc. Négliger ces problèmes fait souvent partie du processus de vieillissement d’une personne, en fonction de sa situation.
Il peut y avoir plusieurs raisons à ce type de négligence :
- des difficultés physiques,
- une dépression,
- un déclin cognitif,
- un déclin sensoriel.
Votre parent peut souffrir d’un ou plusieurs de ces problèmes et, par conséquent, il abandonne les rituels quotidiens qu’il pratique pourtant depuis des décennies.
Un beau jour, ma grand-mère a dit à mon père qu’elle avait reçu le courrier de la banque. Elle voulait qu’il y jette un œil. Mon père lui a demandé si elle avait déjà regardé les extraits de comptes et si tout était en ordre ? Elle a dit que oui… Pourtant, l’extrait de compte indiquait un virement important lié à sa succession. En tant normal, elle aurait réagi en voyant ce mouvement bancaire !
6. Votre parent manque des paiements et des délais
Ma grand-mère était extrêmement pointilleuse pour payer ses factures en temps et en heure et respecter ses engagements dans les délais impartis.
Après ses 90 ans, il est pourtant devenu évident qu’elle avait du mal à suivre certains sujets financiers (c’est pourquoi mon père s’est mis à superviser cet aspect des choses).
A l’époque nous avons remarqué des factures posées sur le comptoir de sa cuisine, non ouvertes pendant des jours. À un moment donné, elle a manqué de déposer un chèque sur son compte bancaire, ce qui a eu pour conséquence que son compte n’était pas approvisionné lors d’un prélèvement automatique (pour le gaz, je crois).
C’est alors que l’ensemble de la famille a compris qu’il fallait intervenir et aider ma grand-mère dans son suivi financier.
Cela n’a pas été simple parce que, comme la plupart des personnes âgées, ma grand-mère n’était pas disposée à lâcher le contrôle ! C’est pour cette raison que mon père n’a fait que superviser ces tâches… Jusqu’au jour où ma grand-mère a tout simplement cessé de s’intéresser à ses finances (surtout quand il y avait des choses à régler 😉).
Si votre parent est âgé et donne des signes de perte de contrôle sur ses finances et sur ses engagements, n’essayez pas de prendre le contrôle pour lui. Essayez simplement, et dès que possible, de lui apporter votre aide.
7. Votre parent perd du poids
Il est fréquent de perdre du poids quand on vieillit. Mais la perte de poids chez les personnes âgées peut être un signe de négligence, un problème de santé mentale ou même physique.
Bien sûr, si la perte de poids n’a pas d’origine clairement identifiable, je vous recommande fortement de rencontrer le médecin généraliste.
Parmi les types de problèmes de santé qui peuvent contribuer à la perte de poids, je note :
- une thyroïde hyperactive ;
- la polyarthrite rhumatoïde ;
- le diabète ;
- une dépression ;
- une maladie inflammatoire de l’intestin ;
- le syndrome de l’intestin irritable ;
- un cancer ;
- une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) ;
- la maladie de Crohn ;
- et bien d’autres causes…
D’autres facteurs peuvent contribuer à la perte de poids :
- des difficultés à se rendre à l’épicerie ou à préparer un repas complet ;
- des prothèses dentaires mal ajustées, cassées ou ébréchées qui empêchent votre parent de mâcher les aliments (mixer certains aliments en purée peut les aider) ;
- une perte ou dégradation du goût ou de l’odorat qui peut contribuer à un manque d’intérêt pour la nourriture.
Comme tous les sens, l’odorat vieillit. Et des études ont montré que la courbe commençait à s’infléchir vers 65-70 ans pour finalement aboutir à des pertes plus importantes de l’olfaction et des saveurs au-delà de 80 ans, ce qui participe aux troubles alimentaires de la personne âgée.
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8. Votre parent a du mal à effectuer des tâches familières simples
Ma grand-mère savait se débrouiller avec les chiffres. Elle savait faire du calcul mental et elle était capable de terminer un jeu de Sudoku en 30 minutes, voire moins.
Mais quand elle a commencé à avoir du mal à suivre ses comptes et quand il a commencé à lui falloir plus d’une heure pour terminer un jeu de Sudoku de niveau moyen, nous avons réalisé que quelque chose n’allait pas.
Si vous remarquez que votre parent aîné est incapable ou a de la difficulté à effectuer des tâches qu’il était capable de faire facilement, c’est un signe très clair qu’il a besoin d’aide .
À ce stade, il est peut-être temps d’examiner certaines options, comme peut-être l’intervention d’une auxiliaire de vie.
9. Votre parent se perd lorsqu’il se rend dans des endroits familiers
Quand je parle de “se perdre”, je veux dire qu’il est désorienté : dans son propre salon, chez un ami, en voiture jusqu’à sa pharmacie ou son épicerie, etc.
Fondamentalement, votre parent a du mal à trouver (ou se repérer dans) des lieux qui lui étaient autrefois familiers et qui lui semblent maintenant étrangers.
Maintenant, si cela se produit une ou deux fois, ce n’est pas nécessairement un problème. Et cela ne deviendra peut-être pas un problème, alors ne paniquez pas !
Mais, je vous recommande fortement de prendre rendez-vous avec le médecin généraliste pour réaliser un test cognitif afin de déterminer quel type de démence pourrait se déclarer.
Cela dit, si vous découvrez que votre mère ou votre père se perd souvent, il est temps de prendre quelques précautions.
Malheureusement, à ce stade, la situation ne s’améliore généralement pas, cela ne peut qu’empirer en fonction de leur diagnostic.
10. Votre parent oublie de prendre ses médicaments
Il est très important de pouvoir répondre à vos propres besoins médicaux. J’espère que votre parent âgé utilise un type de pilulier qui l’aide à garder une trace de sa prise de médicaments.
Si vous remarquez qu’aujourd’hui c’est vendredi et que leur pilulier contient des médicaments du jeudi et du mercredi, c’est un signe que votre parent ne se souvient pas de prendre ses médicaments. Ou alors c’est une indication qu’il n’est plus capable de comprendre qu’il doit prendre ses médicaments.
Cela peut facilement les exposer à un risque élevé de complications médicales graves.
11. Il est sur la défensive et devient paranoïaque
Le grand-père d’un ami, à 95 ans, est devenu très défensif et légèrement paranoïaque alors qu’il commençait à se plonger dans les théories du complot et à collecter des coupures de presse de ce type d’histoires.
Malheureusement, c’est plus courant que vous ne le pensez et ce sont parfois des signes de démence ou de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre maladie.
Je vous conseille vivement de parler au médecin généraliste de votre parent âgé de ce type de comportement.
Nous souhaitons tous que nos parents vivent le plus longtemps possible en bonne santé et aient une bonne qualité de vie, ce qui implique d’être conscient des changements lorsqu’ils surviennent et d’en avertir leur médecin.
12. Il ne prend plus soin de lui-même
Il peut être très difficile de prendre soin de soi quand on vit seul. Et si vous êtes une personne âgée avec des limitations physiques et/ou cognitives, prendre soin de soi s’avère encore plus difficile.
Votre parent âgé ne se rend peut-être pas chez son médecin généraliste pour ses examens réguliers. Il peut également avoir de la difficulté à prendre soin de lui-même s’il attrape un rhume ou la grippe ou même s’il se blesse.
Vous vous rendez peut-être compte que vous devez régulièrement faire appel au médecin généraliste, à une infirmière libérale ou même l’emmener aux urgences.
Tous ces éléments sont des signes clairs que votre mère ou votre père âgé a besoin de plus d’aide qu’il ne l’admet.
Quand un parent ne peut plus vivre seul
Cela arrive tout le temps, nous pouvons tous revenir sur certains événements et voir les signes avant-coureurs. Mais, alors que nous vivons un événement, il semble que les signes ne soient pas aussi clairs pour nous sur le moment.
Il y a une raison pour laquelle le personnel médical et les médecins ne sont techniquement pas autorisés à soigner leurs propres parents et leurs amis. C’est parce qu’ils sont trop étroitement impliqués émotionnellement et historiquement avec ces personnes.
Ces facteurs obscurcissent leur jugement et leur raisonnement. C’est dans la nature humaine.
Donc, pour le bien de votre parent âgé, je vous demande d’organiser une réunion de famille pour discuter des problèmes que votre parent rencontre et qui pourraient indiquer qu’il ne devrait plus vivre seul.
Demandez ensuite à un tiers de vous aider à voir la situation à travers ses yeux impartiaux et extérieurs.
Que faites-vous lorsque votre parent âgé ne peut plus vivre seul ?
Si la conclusion est qu’une personne âgée n’est plus en sécurité ou capable de vivre seule, plusieurs options s’offrent aux parents ainsi qu’à leurs familles, aidants et soignants.
Certaines possibilités à considérer sont…
- Une résidence-services ou un logement de type colocation dans lequel un système de soutien est en place ;
- Faire appel à un service de maintien à domicile ou à une auxiliaire de vie sociale (AVS) ;
- Emménager avec un enfant majeur ou un autre membre de la famille ;
- Quelqu’un emménage chez le parent âgé ;
- Le placement en maison de retraite si nécessaire.
Vous l’avez bien compris. Quand une personne âgée ne peut plus vivre seule, il faut remédier à la situation. C’est plus facile à dire qu’à faire.
Voici ma liste de conseils pour les personnes âgées vivant seules. Les soignants et les enfants adultes peuvent utiliser ces conseils pour aider à rendre la vie de leurs parents aussi sûre que possible.
Comment aider mes parents âgés ? 11 stratégies pour aider vos parents
Je suis pleinement conscient qu’offrir de l’aide à votre parent âgé n’est peut-être pas une tâche facile pour vous ou vos parents. Croyez-moi, je ne suis peut-être pas la personne la plus expérimentée dans ce domaine, mais j’ai déjà vu suffisamment de situations compliquées pour pouvoir en témoigner.
Ma grand-mère était une femme très volontaire et indépendante et lui faire accepter de l’aide a été une bataille difficile.
Si vous êtes également aux prises avec ce problème, voici 4 stratégies que vous pouvez utiliser et que ma famille a utilisées pour parvenir à faire gérer la situation difficile de ma grand-mère face au grand âge.
- Jetez les bases tôt en discutant entre vous (et avec votre parent) des options auxquelles vous pourriez avoir recours en vieillissant.
- Vous devez inclure votre parent, autant que possible, dans les discussions et dans le processus de prise de décision.
- Vous devez l’accompagner chez n’importe quel nouveau médecin, pour sa thérapie, pour ses activités, etc. pour l’aider à apaiser sa peur et la motiver à entreprendre de nouvelles activités.
- Vous devez accepter le fait que ce que vous ne pourrez pas changer relève finalement de la décision de votre parent : il s’agit de sa vie, c’est donc à elle (ou à lui) qu’appartient la décision finale.
1) Si votre parent âgé tombe fréquemment
Si votre parent est tombé une fois, considérez cela comme un signe sérieux (même s’il pensera probablement pas que c’est grave).
Faites-le évaluer par un médecin ou, mieux encore, par un physiothérapeute qui pourra leur faire passer une série de tests d’équilibre spécifiquement destinés à la population gériatrique.
N’attendez pas qu’il soit trop tard. Assurez-vous de parler à votre mère ou à votre père et insistez sur l’importance de vous informer si et quand ils tombent.
Il est à noter que si vous pensez que vos parents ne vous informeront pas s’il leur arrive de tomber, je vous recommande de vous renseigner sur la liste des dispositifs de détection de chute et des dispositifs de surveillance disponibles aujourd’hui.
Sachez également que les montres connectées Apple (communément appelée Apple Watch) disposent désormais d’une option de détection des chutes.
Outre ces outils techniques, vous pouvez certainement observer chez votre parent (en toute discrétion) les signes d’ecchymoses, de coupures et d’égratignures. Si vous repérez de tels signes, et bien que votre parent ne vous indique pas toujours qu’il est tombé, cela vous donne des raisons de soupçonner de telles chutes.
Les chutes sont la première cause de mortalité chez les plus de 65 ans. – Chaque année en France, près de 400 000 personnes âgées font une chute accidentelle. – Près de 12 000 personnes en décèdent. – Une chute sur douze provoquerait une fracture, et celle-ci toucherait le col du fémur une fois sur trois.
lefigaro.fr
Bien sûr, même s’ils n’admettent pas qu’ils ont fait une chute (ce n’était pas le cas de ma grand-mère) et que vous soupçonnez qu’il y a des chutes fréquentes, je recommanderais alors fortement d’utiliser un système d’alerte médical.
Ils peuvent le porter en tout temps, même s’ils vivent avec un conjoint.
Il est peu probable que ces deux personnes soient en présence l’une de l’autre à chaque minute de chaque jour. Ainsi, un système d’alerte médicale est la chose la plus sensée à faire.
Je recommande donc fortement un tel type de dispositif d’alerte médicale pour toutes les personnes âgées vivant seules.
2) Si votre parent vit reclus
Vivre dans un environnement familier et sécurisé est très important aux yeux des personnes âgées. Rester à la maison est parfois le seul moyen d’y parvenir.
L’autre facteur, le plus probable, qui pousse les personnes âgées à devenir recluses est la dépression et l’anxiété.
Si vous pouvez amener votre parent à passer un examen psychologique pour évaluer s’il souffre ou non de dépression et/ou d’anxiété, je vous recommande fortement de le faire. Je sais pourtant qu’il ne sera pas facile à faire accepter à votre parent.
Ma famille a dû faire face au déni de ma grand-mère face à sa propre dépression et à son anxiété pendant près d’une décennie.
Outre l’intervention psychologique professionnelle, vous pouvez également commencer une routine.
Un exemple serait de les emmener régulièrement les dimanches pour un brunch. Ou alors, vous pouvez essayer d’attirer plus de visiteurs chez votre parent. Cela peut être de la famille, des amis, des voisins…
N’oubliez pas que les appels téléphoniques quotidiens peuvent aider non seulement à s’assurer qu’ils vont bien, mais cela donne vraiment à un parent qui vit seul un point de repère dans leur journée monotone.
Ma grand-mère était très réservée et refusait presque quiconque de venir chez elle. Mais, en demandant de temps en temps à certains de nos amis de lui rendre visite, et avec l’aide précieuse des aides à domicile et des infirmières libérales, elle a fini par recevoir des visiteurs presque tous les jours de la semaine. Cela a vraiment permis de soulager sa dépression.
3) Si vous remarquez que la maison de vos parents est négligée
Si votre parent ne garde pas la maison aussi propre et rangée que l’année dernière, c’est un signe clair qu’il a du mal à entretenir sa maison.
La meilleure solution consiste soit à venir faire le ménage pour lui (ou elle), soit à embaucher quelqu’un pour le faire. Bien sûr, le degré d’invalidité dictera ce que vous devez faire.
4) Si vous remarquez une pile de courrier non ouvert
Si vous pouvez identifier la cause, vous pourrez peut-être obtenir de l’aide pour votre parent âgé, mais certains problèmes tels que le déclin cognitif ou sensoriel nécessiteront une intervention plutôt qu’un simple traitement.
5) Si votre parent âgé manque des paiements et des rendez-vous
Prenez le temps de vérifier le courrier que votre parent reçoit.
Les relances et mêmes les courriers qui peuvent provenir d’un cabinet d’avocat sont un signe fort qu’ils ne s’occupent pas de leurs factures comme ils le devraient. N’attendez pas que le gaz, l’eau ou l’électricité soient coupés pour réagir !
Et je ne dis pas que vous devez prendre en charge le paiement des factures de votre parent. Cette décision dépend de l’ampleur des troubles cognitifs chez votre mère ou votre père.
À minima, évoquez la possibilité de l’aider dans sa tâche. Proposez-lui de travailler main dans la main.
Vous pouvez même planifier un moment de sorte que, par exemple, vous puissiez tous les deux travailler sur les factures et le courrier chaque week-end le dimanche matin. Notez de moment sur le calendrier comme un rappel.
6) Si votre parent âgé perd du poids
Si une personne âgée perd du poids, cela peut soulever des inquiétudes. Cela peut être le résultat d’un ou d’une combinaison de l’un des éléments suivants :
- une dépression ;
- une réaction aux médicaments ;
- un déclin cognitif ;
- des problèmes physiques de déglutition, des prothèses dentaires, ou une perte d’odorat ou du goût ;
- avoir des difficultés à se préparer des repas (en raison de problèmes physiques et/ou cognitifs) ;
- un problème médical, comme par exemple des problèmes gastro-intestinaux, etc.
Veuillez consulter le médecin généraliste de votre parent pour obtenir de l’aide concernant les problèmes de perte de poids de votre parent.
Si votre parent va très mal et que sa santé générale n’est pas bonne, la nutrition n’est certainement pas la priorité.
Si j’étais dans mes derniers mois ou années de vie, j’aimerais me livrer à mes aliments préférés autant que je le désire plutôt que de m’astreindre à respecter une alimentation saine…
Ce que je veux dire, c’est qu’il faut d’abord parler avec le médecin de vos parents et ne pas faire grand cas de leur nutrition.
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Mais, si le problème s’avère qu’il est tout simplement difficile pour votre parent de préparer ses repas, il vous faudra alors réellement examiner quels sont les problèmes réels.
- Votre parent a-t-il des problèmes pour accéder aux articles dans la cuisine ? Si oui, consultez nos conseils pour rendre la cuisine plus conviviale pour les seniors.
- A-t-il des problèmes physiques tels que se tenir debout, se pencher, des problèmes d’endurance ? Si oui, il vous faudra faire examiner votre parent par un médecin et éventuellement suivre une thérapie physique.
- Votre parent a-t-il des problèmes cognitifs qui l’empêchent de rester concentré sur sa tâche, de se rappeler comment cuisiner ? Encore une fois, si c’est le cas : il doit rencontrer médecin et il est peut-être temps d’obtenir des soins plus supervisés.
Vous pouvez faire livrer les repas au domicile de votre parent. C’est la solution la plus simple. C’est la solution choisie par ma voisine. C’est aussi l’occasion de voir quelqu’un quotidiennement.
Vous pouvez aussi opter pour des plats déjà préparés et qu’il ne reste plus qu’à réchauffer.
7) Si votre parent commence à négliger son hygiène
Si vous remarquez que votre parent ne répond pas à ses besoins quotidiens en matière de soins personnels, tels que l’hygiène personnelle, rassemblez le courage pour lui parler franchement et essayez de découvrir quel est le problème sous-jacent.
S’il s’agit d’un problème physique qui les empêche de prendre soin d’eux-mêmes, il peut y avoir des outils que vous pouvez acheter et/ou installer pour les aider.
S’il s’agit d’un problème cognitif, vous aurez besoin de l’aide d’un médecin et d’un thérapeute cognitif ou ergothérapeute pour vous aider.
Comment parler d’hygiène à votre parent âgé
L’information que vous voulez obtenir de vos parents, c’est ce qui les empêche de réaliser les tâches quotidiennes pour se laver, changer de vêtements et de sous-vêtements, se brosser les dents, etc.
Parfois, votre parent n’est pas en mesure de vous expliquer ce qui lui arrive, mais cela vaut la peine d’en discuter.
Comprenez que pour votre mère ou votre père âgé, reconnaître qu’ils peuvent avoir un problème avec les soins personnels peut être dévastateur.
Cela signifie essentiellement qu’ils ne sont plus capables de prendre soin d’eux-mêmes et qu’ils auront besoin de l’aide d’une autre personne pour leur toilette intime.
C’est non seulement effrayant de savoir que vous perdez votre indépendance, c’est aussi très troublant d’admettre que vous aurez, plus que probablement, désormais besoin d’aide.
Cela signifie aussi que vous êtes plus proche que jamais de vos derniers jours.
Alors, soyez doux avec votre parent lors de cette conversation. Évitez d’être accusateur et essayez de ne pas vous concentrer sur un quelconque niveau d’incompétence.
Gardez la conversation centrée sur l’idée de les aider et de leur faciliter la tâche.
Voici quelques problèmes qui peuvent être à l’origine de la négligence des soins personnels et ce qui peut être fait pour aider.
Problème : il leur est physiquement difficile d’effectuer une ou toutes leurs tâches quotidiennes de soins personnels.
Solution : parfois, des outils pour aider à enfiler les chaussettes et des pinces pour ramasser sans se baisser peuvent aider votre parent âgé si sa mobilité est le problème.
Parfois, changer la routine en tâches plus petites peut aider.
Par exemple : une personne âgée qui souffre de problèmes respiratoires peut être incapable d’effectuer une tâche qui prend plus de 10 minutes sans perdre son souffle.
Vous pouvez donc diviser ses tâches quotidiennes du matin afin qu’elle ne passe pas plus de 5 minutes environ sur chaque tâche, puis vous faites en sorte qu’elle se repose pendant 10 à 15 minutes entre deux tâches. Cela fonctionne très bien.
Reconnaissez que si des facteurs physiques entravent la mobilité de votre parent, alors il peut être temps d’envisager d’avoir quelqu’un pour vous aider (plutôt que d’être le seul aidant familial).
Problème : la dépression peut jouer une très grande influence sur les pratiques d’hygiène corporelle quotidiennes.
Solution : ce type de problème nécessite l’aide d’un médecin ou d’un psychiatre et éventuellement des conseils. N’ignorez pas la dépression de votre parent âgé : il existe des médicaments qui peuvent l’aider à vivre ses dernières années avec beaucoup plus de satisfaction. Trop de personnes âgées souffrent de cette maladie alors qu’il existe des solutions.
Problème : le déclin cognitif peut facilement faire perdre à votre mère ou votre père les routines qu’ils effectuent pourtant depuis des décennies.
Solution : la diminution de la cognition n’entraîne pas seulement une perte de la mémoire. C’est aussi une perte de raison d’être, une perte de jugement. C’est à ce moment-là que vous pouvez voir une personne âgée utiliser une brosse à dents si vieille qu’elle ne peut plus réellement nettoyer les dents. Ou quand une personne âgée conserve des aliments dans son réfrigérateur alors que la date de péremption est dépassée depuis plusieurs semaines ou, pire encore, quand elle les mange !
Si vous soupçonnez que votre mère ou votre père âgé a des problèmes cognitifs, ne vous attendez pas à ce qu’ils puissent vous le dire. Amenez-les chez un médecin où ils peuvent procéder à des tests cognitifs.
A ce sujet, lisez mon article pour comprendre l’évaluation de la démence.
Un thérapeute cognitif ou un ergothérapeute pourra vous fournir des techniques et/ou des outils pour vous aider, vous et votre mère ou votre père.
8) Si votre parent a du mal à effectuer des tâches familières
Les problèmes liés aux tâches quotidiennes familières semblent presque toujours être dus à un déclin cognitif qui pourrait être dû à une maladie comme la démence ou la maladie d’Alzheimer. Cela pourrait aussi être un effet secondaire de certains médicaments.
Quoi qu’il en soit, la meilleure chose à faire ici est de consulter votre médecin et de réaliser un test cognitif ou éventuellement de changer de médicament.
9) Si votre parent âgé se perd
Il y a certaines choses que vous pouvez faire pour aider votre mère ou votre père âgé s’il montre régulièrement des signes de confusion.
- Dans leur propre maison, vous pouvez certainement mettre en place des repères visuels tels que des panneaux sur les portes. (c’est-à-dire la salle de bain sur la porte de la salle de bain, la chambre principale sur la porte de leur chambre, etc.)
- Dans la maison de quelqu’un d’autre – alertez l’hôte de l’état de santé de votre parent afin qu’ils ne les laissent pas seuls et supposent simplement qu’ils peuvent trouver leur chemin vers une autre pièce de la maison et retrouver leur chemin.
- Lorsque vous conduisez, il est très important d’obtenir la recommandation d’un médecin pour savoir si votre parent doit ou non continuer à conduire. La dernière chose que quelqu’un souhaite, c’est que votre mère ou votre père soit impliqué dans un accident de voiture.
Il peut être très difficile pour quiconque de renoncer à sa liberté de mouvement (c’est-à-dire sa voiture et sa conduite). C’est un sujet sensible, mais il faut avant tout penser à la sécurité de votre parent et de leur entourage.
10) Si votre parent est incapable de gérer ses médicaments
L’utilisation d’un pilulier pour savoir quels médicaments prendre quand peut être très pratique pour tout le monde, pas seulement pour les personnes âgées. Donc, je recommanderais de commencer par cela.
Assurez-vous simplement qu’il s’agit d’une boîte qu’ils peuvent facilement ouvrir. Souvent, avec des mains gravement arthritiques, l’ouverture de certains types de contenants peut être difficile et frustrante.
L’astuce avec la gestion des médicaments survient lorsque des médicaments nouveaux ou différents sont prescrits. Vous voulez vous assurer que votre parent suit les recommandations indiquées sur l’emballage.
Un médecin généraliste m’a raconté qu’il avait demandé à un de ses patients de lire les instructions sur un flacon de médicaments. Puisque le patient était clairement capable de le faire, il a conclu qu’il n’y avait aucun problème à ce que ce patient puisse suivre les instructions sur le flacon.
Ce médecin est retourné chez son patient, accompagné d’un professionnel spécialisé en gériatrie. Ce dernier a demandé au patient de lire les instructions sur le flacon du médicament. Le patient les a lues sans aucun problème. Ensuite, il a demandé au patient “qu’est-ce que cela signifie?”
À la surprise du médecin généraliste, le patient ne le savait pas.
Faire des erreurs avec les médicaments peut causer de graves problèmes. Donc, si votre parent a un problème de ce type, il est peut-être temps de commencer à le surveiller et/ou à lui donner soi-même le médicament.
11) Si votre parent devient défensif et paranoïaque
Si votre parent devient ou est devenu défensif, paranoïaque, hostile, etc., sachez que je suis désolé.
De nombreuses personnes sont dans cette situation et ce n’est pas facile, surtout pour VOUS. Le meilleur conseil que je puisse vous donner est…
- sachez que leurs explosions ne sont pas dirigées contre vous. Ce n’est pas personnel ;
- assurez-vous de vous éloigner régulièrement (chaque jour, passez quelques heures à l’extérieur) car cela peut finir par vous épuiser émotionnellement ;
- gardez votre voix calme et restez calme : cela aide le plus souvent à désamorcer la situation ;
- rediriger la conversation ou la situation vers autre chose ;
- obtenez de l’aide : il est extrêmement difficile d’être un aidant familial seul avec un parent âgé à ce stade.
Comment dire à un parent qu’il ne peut plus vivre seul ?
Avoir une conversation avec votre mère ou votre père sur les problèmes qu’ils peuvent avoir et vos inquiétudes à propos de ces problèmes est sans aucun doute difficile.
Je sais que ma grand-mère refusait de parler de sa perte d’autonomie ou d’un éventuel placement en maison de retraite. Elle se levait et s’éloignait, elle refusait d’en discuter et elle faisait des commentaires narquois sur ces sujets sérieux.
Ce qui a aidé la famille, c’est tout simplement son incapacité grandissante à gérer son quotidien (elle était dos au mur), ainsi que les conseils de son médecin (en qui il semble qu’elle avait plus confiance qu’envers sa famille).
Je vous recommande d’essayer quelque chose de similaire : faire intervenir une personne extérieure. Cela peut être un médecin, un parent, un ami, etc. Cela vaut certainement le coup.
Voici quelques approches qui peuvent vous aider lorsque vous parlez à votre parent ou à un parent âgé de la possibilité de trouver un ou une auxiliaire de vie ou de déménager dans une maison de retraite.
- Ne récitez pas des faits, mais utilisez plutôt des histoires. Peut-être connaissez-vous quelqu’un (ou vos parents connaissent quelqu’un) qui s’est retrouvé dans une situation malheureuse simplement parce qu’il était seul. Rappelez-leur ce qui est arrivé dans cette situation.
- Concentrez la conversation sur ce qu’ils veulent vraiment (au lieu de ce que vous pensez qu’ils ont besoin). Prenez l’exemple de l’autonomie. Tout le monde veut rester autonome. Mais, si quelque chose arrive (comme une chute ou s’ils mettent accidentellement le feu à la maison), ils perdront cette autonomie pour de bon. Alors, vous pouvez dire quelque chose comme “que peut-on faire pour nous assurer que tu restes aussi autonome que possible ?”.
- Essayez de comprendre qu’à mesure que nous vieillissons, nous subissons tous des changements dans notre cerveau. Cela et les changements dans les facteurs environnementaux (c’est-à-dire le logement) peuvent causer une forte anxiété.
- Essayez d’atténuer leurs craintes d’aller dans une maison de retraite. Encore une fois, utilisez des histoires pour leur dire comment d’autres ont évité cela en engageant une aide à domicile pour venir les aider dans leurs tâches quotidiennes.
Notez que si la décision a été prise que votre parent âgé ne peut plus vivre seul, il existe plusieurs options disponibles qui ne nécessitent pas de déménager dans une maison de retraite.
Récemment, il y a eu une tendance croissante à “vieillir chez soi” ou même à déménager dans une colocation de seniors. Ce sont des tendances en forte augmentation partout dans le monde.
- Des villages de seniors. Ce mouvement s’est développé dans le monde entier. Il s’agit de communautés établies par un groupe pour créer un “village” et tous les membres de ce village travaillent pour s’entraider. Les membres vivent dans leur logement individuel, mais parce que leur village est dans leur communauté, ils travaillent tous ensemble pour s’entraider au quotidien.
- La colocation pour personnes âgées. Ce type de communauté peut comprendre des appartements, des maisons mitoyennes et des maisons individuelles. Les individus sont appariés pour la compatibilité et ils partagent une maison. Il peut y avoir des cuisines privées pour chaque personne ainsi que des espaces publics dans la maison. Mais tous les coûts d’entretien de la maison sont partagés entre ses résidents.
Il ne s’agit là que de deux exemples de nouveaux types de logements innovants qui se multiplient partout dans le monde.
Alors que la population vieillissante ne cesse d’augmenter, les villes, les communautés, les familles et les aînés travaillent tous ensemble pour proposer des options de logement créatives pour aider les personnes âgées qui ne peuvent plus vivre seules. Ce sont des perspectives bien plus optimistes que les solutions actuellement proposées par de nombreuses maisons de retraite.
Que faire quand vous ne pouvez pas vous occuper de vos parents âgés ?
Si vous n’arrivez pas à convaincre votre parent âgé d’emménager dans une résidence senior, une maison de retraite ou un autre type de logement pour personnes âgées, vous devrez alors chercher de l’aide auprès de votre famille ou trouver des solutions pour les aider dans leur propre maison.
Vous ne connaissez peut-être pas les nombreux programmes disponibles pour les personnes âgées et leurs soignants, mais ils existent. En premier lieu, il y a le portail national d’information pour les personnes âgées.
Seuls 19% des Français souhaiteraient placer leur proche dépendant en institution spécialisée. Les personnes âgées et leurs familles préfèrent donc avoir recours aux aides à domicile ou à l’aide de leurs proches. Mais si rester chez soi est souvent un choix, c’est parfois une contrainte financière, car l’hébergement en établissement spécialisé a un coût non négligeable.
L’observatoire des seniors
Je sais qu’il est difficile de s’occuper de parents âgés qui ne veulent pas accepter de prendre une décision qui semble pourtant évidente. Leur refus d’accepter leur perte progressive d’autonomie et de trouver une solution adéquate pour s’adapter à cette nouvelle réalité complique forcément votre propre quotidien.
La plupart des adultes veulent une indépendance totale. Mais au grand âge, ce n’est tout simplement plus possible. Sachez que, quand une personne âgée ne peut plus vivre seule, vous aurez à affronter des moments difficiles. J’espère que les informations que je vous ai données ici vous aideront lors de cette étape difficile.
FAQ Questions fréquemment posées
Quel pourcentage de personnes âgées vivent seules ?
Selon l’INSEE, 48,5% des personnes de 80 ans et plus habitent seules dans leur logement (en France et en 2018).
Que faire lorsqu’un parent ne peut plus vivre seul ?
Lorsqu’il est évident que votre parent âgé ne peut plus vivre seul, vos options sont essentiellement…
1. faire intervenir une aide à domicile ;
2. Établissez un horaire avec votre famille et vos amis pour que votre parent ne reste jamais seul ;
3. mettre en place une surveillance vidéo dans son logement. Prendre des dispositions pour qu’ils déménagent dans une résidence senior, une maison de retraite ou éventuellement une colocation pour seniors.
4. les faire emménager chez un membre de la famille (ou inversement).
Comment obtenir de l’aide pour une personne âgée vivant seule ?
Il existe de nombreuses organisations, nationales, étatiques et locales qui peuvent vous aider à trouver une aide ou une assistance pour une personne vivant seule.
Mais je vous recommande de parler d’abord avec des amis et des membres de la famille pour savoir si quelqu’un peut être disposé ou connaît quelqu’un qui peut aider votre parent.
Quand une personne âgée ne peut plus vivre seule : à retenir !
Ne perdez pas de vue que vous ne faites pas ça pour vous simplifier la vie, mais pour le bien-être de votre parent.
Ne perdez surtout pas de vue que c’est votre parent âgé qui décide in fine de ce qu’il souhaite faire (sauf, bien sûr, s’il n’est plus en capacité de prendre des décisions par lui-même). Mettez-vous à la place de votre parent âgé. Comprenez bien ce qu’il est en train de vivre : une période de sa vie réellement difficile à vivre.
Au risque de me répéter, j’espère que cet article destiné à identifier quand une personne âgée ne peut plus vivre seule vous sera utile.
N’hésitez pas à parcourir mes autres articles utiles, notamment celui sur comment gérer la situation quand on vit avec ses parents âgés ?
Voici l’un des meilleurs sites qui permet de mieux comprendre ce qu’est vieillir. Lu, du début à la fin avec avidité. J’ai 70 ans, je vis seul mais je continue à me forcer à bosser encore un peu de façon ponctuelle et principalement pour raison financière. Je suis formateur et prépare des jeunes au BTS. Combien de temps encore pourrais-je tenir ? J’aimerais changer les choses car mon corps ne me permet plus d’être aussi efficace qu’auparavant. Je vis seul sans recours à une famille.J’aimerais savoir comment terminer le chemin de ma vie malgré les difficultés à trouver conseil. Quel qui en soit, merci tout de même. Jean-Marie