La solitude des personnes âgées

Avec le covid-19 et les confinements que nous avons vécus, nous nous sommes nettement moins réunis en famille. 😭 Le temps ne s’est pas arrêté pour autant et nous avons tous continué de prendre de l’âge. J’ai également pris conscience de l’isolement et de la solitude des personnes âgées qui composent ma famille.

Nous devons tous être attentifs à ce phénomène… Beaucoup plus attentifs que nous l’avons été. Parce que les conséquences d’une trop longue solitude sont particulièrement nocives. Il nous faut comprendre les causes et les conséquences de la solitude pour ensuite savoir comment la prévenir et la vaincre.

Il est important que la société prenne conscience de cette solitude, parce qu’elle va tous nous toucher. Nous prenons tous de l’âge et nous allons tous être exposés à ce problème.

Prenons les choses en main pour que nos parents et grands-parents ne soient pas confrontés à la solitude. Mais aussi pour nous protéger lorsque notre tour viendra.

le sentiment de solitude des personnes âgées
Le sentiment de solitude des personnes âgées

Sommaire

Différence entre solitude et isolement

Le Larousse définit la solitude comme l’”état de quelqu’un qui est seul momentanément ou habituellement”.

L’isolement, est lui, définit en ces termes : “état de quelqu’un qui vit isolé ou qui est moralement seul”. Concernant l’isolement, le Larousse ajoute la précision suivante : “séparation d’un individu – ou d’un groupe d’individus – des autres membres de la société.”

Il en ressort que la solitude n’est pas forcément négative. Elle peut être choisie. Chacun d’entre nous peut décider de passer un moment seul, pour se reposer, pour réfléchir… À l’inverse, l’isolement est une situation subie. La personne isolée n’a presque plus de relations sociales, qu’il s’agisse de sa famille, dans l’environnement professionnel ou même amical. A terme, cette situation est génératrice de souffrances.

L’isolement commence par la solitude. Nous commençons par être seul et, au fur et à mesure, nous nous sentons isolé. Nous sommes très nombreux à avoir senti ce sentiment de glissement pendant le confinement en 2020, sans pourtant pouvoir clairement le nommer. Passer des mois sans contacts physiques avec certains membres de notre famille, sans voir pour de vrai nos collègues, certains d’entre nous ont lentement glissé de la solitude à l’isolement. Il faut donc agir sur la solitude pour prévenir l’isolement.

L’expérience des confinements successifs doit nous alerter. Parce que les personnes âgées sont la population la plus à risque.

la solitude des personnes âgées peut mener à l'isolement
La solitude des personnes âgées peut mener à l’isolement

Les cause de la solitude des personnes âgées et de leur isolement

Il serait tellement simple de pointer une cause unique de la solitude des personnes âgées. J’aurais tendance à dire qu’elles sont malheureusement multiples. Mais cette multiplicité est peut-être une chance, parce qu’en agissant sur chacune d’entre elles nous pouvons aider nos proches à en sortir.

Un très grand nombre de personne âgées en situation d’isolement

Une étude sur l’isolement et la solitude des personnes âgées de plus de 60 ans en interrogeant 1800 personnes par téléphone a été réalisée par les Petits Frères des Pauvres en 2017. Il en ressort, statistiquement, que 300 000 personnes de plus de 60 ans sont en situation de mort sociale, sans contact avec leur famille, leurs amis ou même leurs voisins.

Une personne sur trois ne sort pas tous les jours. Une personne sur trois n’a aucune personne à qui parler de sujets personnels.

L’éclatement du cercle familial

La première cause de solitude des personnes âgées est familiale : le départ des enfants du domicile familial ou la mobilité professionnelle qui éloigne les membres actifs de la famille font que les personnes les plus âgées se retrouvent davantage isolées qu’il y a deux ou trois générations.

Cette situation est d’autant plus difficile à vivre que les personnes concernées peuvent se sentir abandonnées ou délaissées. Cette perception négative des événements ne fera qu’aggraver la situation.

L’exclusion numérique

Plus les personnes sont âgées et moins elles utilisent internet. 31% des plus de 60 ans n’utilisent jamais internet. Et presque la moitié des plus de 75 ans n’utilisent jamais internet.

Cette exclusion numérique est un phénomène aggravant à l’heure où les réseaux sociaux sont un canal de communication privilégié par les plus jeunes.

Le grand âge

L’étude des Petits Frères des Pauvres identifie un âge qui marque une rupture : 85 ans. A cet âge, les contacts sociaux s’effondrent. Seul l’entourage proche reste présent pour la personne âgée alors que les liens plus distants disparaissent.

Les sorties diminuent également nettement à cet âge en même temps que l’autonomie de la personne âgée diminue. Près d’une personne sur sept de cet âge ne va jamais sur internet.

A cet âge, le sentiment de solitude est nettement plus marqué.


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Les EHPAD et autres institutions qui mènent à la solitude

On s’imagine souvent que la personne âgée qui vit seule chez elle est plus susceptible de connaître la solitude. Mais vivre seul n’est pas synonyme de solitude. A l’inverse, des personnes en EHPAD, pourtant entourées par d’autres résidents et du personnel, peuvent malgré tout se sentir très seules.

Les nouveaux résidents entrent de plus en plus souvent en maison de retraite, à un âge très avancé et alors qu’ils sont déjà confrontés à des handicaps plus importants. Ce changement d’environnement n’est pas un virage facile à aborder lorsqu’on a perdu de sa mobilité, de son audition ou même une partie de sa vision.

Si le senior n’arrive pas à tisser de liens avec son nouvel entourage, il va connaître la solitude. Parce qu’il va passer beaucoup de temps à penser aux personnes qui lui manquent, à son ancien domicile. Les journées seront longues et ennuyeuses.

Il faut vraiment s’assurer que le placement en institution est consenti. S’il l’est, c’est l’occasion pour la personne âgée de créer de nouveaux liens sociaux et de trouver un nouveau souffle, libérée des lourdeurs de la prise en charge qu’elle connaissait à son domicile.

La perte du conjoint

Perdre son conjoint, son partenaire de vie, c’est perdre une partie de sa vie, une partie de son existence. Le meilleur moyen de rendre compte de l’impact que la perte d’un conjoint peut engendrer, c’est de considérer son effet sur la mémoire. La mémoire transactive est le mécanisme par lequel les souvenirs sont partagés entre plusieurs individus et si l’un d’entre eux n’arrive plus à rappeler ce souvenir, il peut compter sur une autre personne pour rappeler ce souvenir.

Avec le décès d’un conjoint, c’est une bonne partie des souvenirs qui disparaissent définitivement. C’est une partie de notre existence qui s’efface brutalement. Nous perdons une part de nous-même en même temps que nous perdons notre conjoint.

C’est un grand pas vers la solitude qui est d’autant plus difficile que l’espérance de vie n’a cessé de progresser depuis plusieurs décennies. Parce que cela signifie que le nombre d’années à vivre seul à tendance à augmenter. C’est un phénomène qui touche particulièrement les femmes, parce qu’elles ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes et qu’elles ont une vie plus tournée vers la famille que les hommes.

Incompréhension entre générations

Nos aînés ont du mal à comprendre les modes de vie actuels, avec davantage d’outils numériques et digitaux, avec moins de réunions familiales et davantage de familles mono-parentales. S’ils ne comprennent pas ces modes de vie, ils se sentent eux-mêmes incompris, ce qui peut les pousser à se renfermer sur eux-mêmes (alors que, paradoxalement, leurs familles sont présentes).

Voilà un autre article utile : Personne âgée qui se plaint toujours : comment gérer ?

Perte d’autonomie

La dégradation de l’ouïe ou de la vue sont des handicaps qui ont tendance à isoler la personne concernée. Plutôt que de demander à répéter, la personne âgée se tait. Elle comprend de moins en moins les discussions. Alors, elle finit par éviter de se trouver dans des situations où il y a trop de monde, où elle risque de ne pas comprendre ce qui se dit. Elle décide qu’il est préférable de rester pour soi.

Les problèmes physiques qui rendent les déplacements plus difficiles vont naturellement réduire les activités pratiquées par les seniors. Automatiquement, la personne concernée va moins se déplacer et donc faire moins de rencontres.

Ces pertes d’autonomie nous poussent dans les bras de la solitude.

Précarité économique

De plus en plus de seniors vivent dans la précarité économique. Cette situation a un impact direct sur le risque d’isolement parce que la personne concernée ne peut pas se permettre de participer à des activités ou des sorties. Elle s’isole et se replie sur soi. Sans compter le stress qu’engendre sa situation financière.

La précarité économique a plusieurs facettes qui sont toutes très négatives pour la personne concernée.

Le sentiment de solitude peut être oppressant
Le sentiment de solitude peut être oppressant

Les phénomènes aggravants qui précipitent la solitude des personnes âgées

La maltraitance des personnes âgées

La maltraitance des seniors, c’est tout simplement s’en prendre à leur dignité à cause de leur âge. Il s’agit de profiter de leur âge pour abuser de leurs faiblesses psychiques ou physiques.

La maltraitance peut revêtir de nombreuses formes. Elle peut être physique : par des coups ou par la privation de médicaments. Elle peut être plus subtile et psychologique : humiliations, menace de rejet, privation de visite…

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les maltraitances sont souvent simplement le fait de négligences. C’est le cas quand personne n’aide le senior concerné à se laver ou se nourrir.

La forme de la maltraitance dépend souvent du degré d’autonomie de la personne âgée. Si des membres de la famille refusent d’accepter la dépendance de la personne âgée, elles peuvent avoir une attitude agressive envers celle-ci.

Les seniors peuvent également faire l’objet d’une maltraitance économique : soit parce qu’on ne les aide pas financièrement, soit parce qu’on s’accapare leur retraite.

La maltraitance est aussi présente en institution quand son organisation n’est pas optimale ou que ses effectifs sont insuffisants.

Le suicide : la violence ultime de l’isolement

Le suicide chez les seniors est un véritable tabou. Pourtant, il existe bel et bien. Je n’ai pas trouvé de statistiques à ce sujet, mais le suicide est un moyen d’échapper au vieillissement et aux maladies associées.

Il faut donc être vigilant aux indices qui pourraient faire craindre un passage à l’acte. L’isolement et la solitude des personnes âgées associée à des souffrances psychologiques ou physiques peuvent pousser la personne au désespoir. Celle-ci peut alors décider de se laisser mourir.

Le sentiment d’être inutile mène au sentiment de solitude

Lorsqu’une personne arrête de travailler et passe à la phase “retraite” de sa vie, elle découvre alors un nouveau sentiment : l’inutilité. Au début, la retraite ressemble à des vacances. Et celles-ci semblent se prolonger… 

Quand on est à la retraite, les échanges se font nettement moins nombreux que lorsqu’on était actif. On traverse forcément une période de mélancolie pendant laquelle ces interactions passées nous manquent. Il semble que certains cadres, de part leurs responsabilités passées, éprouvent davantage de difficultés à vivre ce passage à la retraite.

Ces difficultés peuvent dépendre de facteurs extérieurs. En hiver, alors qu’il est plus difficile de s’occuper activement, la mélancolie est davantage présente. Si la personne à la retraite n’a pas de projet dans lequel s’investir intellectuellement et physiquement, elle aura également davantage tendance à ruminer et broyer du noir.

La retraite est aussi un moment privilégié pour contempler rétrospectivement sa vie. Il peut en ressortir des regrets. C’est pour cela que le nouveau retraité doit regarder de l’avant et avoir de nouveaux projets de vie pour ne pas vivre dans le passé et ne pas prendre le risque de glisser dans la tristesse et la solitude du fait d’un sentiment d’inutilité.

Quelles sont les conséquences de la solitude des personnes âgées ?

Etre conscient de sa solitude et en souffrir

Les seniors se plaignent souvent d’être seuls. Ou de n’avoir personne à qui parler. La famille n’est pas assez présente. Mais en se plaignant et en faisant culpabiliser leur entourage, ils réussissent alors à provoquer un phénomène inverse à ce qu’ils souhaitent : ils font fuir leurs proches.

Lorsque la solitude s’installe vraiment, nos aînés ont du mal à en parler. Ils se referment sur eux-mêmes, acceptent cette situation et souffrent en silence.

Il est donc préférable d’avoir affaire à une grand-mère qui se plaint (par exemple) parce qu’elle nous donne des signes de réaction plutôt que de fréquenter une personne résignée et trop seule pour pouvoir se confier sur sa souffrance.

Les effets nocifs de la solitude sur la santé

La solitude des personnes âgées a de nombreuses répercussions sur leur santé. La solitude entraîne le repli sur soi-même, ce qui peut engendrer la dépression et une moins grande activité physique. Moins le senior est actif et plus il s’engage sur la voie de la dépendance.

La solitude engendre aussi davantage d’anxiété et de stress. La personne impactée cherche alors à maîtriser son quotidien, à le ritualiser pour se rassurer. L’anxiété peut se transformer en angoisses et des pathologies comme l’angoisse de mort peuvent même se développer.

La solitude peut également engendrer des désordres alimentaires, des troubles du sommeil, et à terme des maladies chroniques. Sans compter qu’au-delà de la dépression, il existe le risque de voir des pensées suicidaires apparaître.

La solitude, si elle se transforme en isolement, a définitivement un impact négatif sur la santé. Il faut donc la combattre.

La relation forte entre solitude et dépression

La dépression chez les seniors est un problème de santé publique qui ne cesse de progresser. Une étude anglaise publiée en novembre 2020 et qui porte sur une période de douze années, met en évidence un fort lien entre la solitude et la dépression chez les plus de 50 ans.

Plus de quatre mille personnes ont été sollicitées pour répondre à un questionnaire tous les deux ans. Les chercheurs ont mis en évidence une corrélation entre la dépression et la solitude. Ils concluent que “11 à 18% des cas de dépression pourraient potentiellement être évités si la solitude était éliminée”.

Ils confirment que les interventions qui visent à réduire la solitude pourraient prévenir ou réduire la dépression chez les personnes âgées. A en croire les chiffres mentionnées dans l’étude, en agissant sur la solitude nous pourrions éviter jusqu’à un cas de dépression sur cinq.

Comment prévenir la solitude des personnes âgées ?

L’adage dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Il n’a jamais été aussi vrai que dans le cas présent. Plus notre âge est avancé et plus il est difficile de “rectifier le tir”. Il faut donc avant tout miser sur la prévention.

Prévenir la solitude

Nous pouvons peut-être nous habituer à vivre avec la solitude, mais il faut quand même rechercher le contact avec les autres. Il faut garder une attitude d’ouverture aux autres, ne pas avoir honte de parler de ses problèmes et créer du rapport avec les autres. En partageant avec les autres on crée des liens sociaux, on trouve des solutions, on se fait confiance.

Encourager les seniors à faire examiner leur vision et leur audition

Les troubles auditifs ou de la vision ont pour effet de réduire les interactions sociales. Ma grand-mère qui entendait moins bien, malgré son appareil, a eu tendance à éviter les retrouvailles en trop grand nombre parce qu’elle ne comprenait pas ce qui s’y disait.

Elle avait honte et elle ne voulait pas constamment faire répéter ce qui venait d’être dit. Il lui était déjà arrivé de demander à quelqu’un de répéter, sans davantage comprendre. Elle a alors arrêté de demander à ce qu’on répète ce qui venait d’être dit. Et comme elle comprenait de moins en moins les conversations, elle a tout simplement décidé de rester le plus possible chez elle pour éviter ces situations gênantes.

Il faut donc pousser les seniors à se faire examiner et adapter leurs lunettes ou leur appareil auditif à leur besoin.

Encourager les seniors croyants à pratiquer leur religion

La fréquentation des lieux de culte (église, mosquée, synagogue ou temple) crée du lien social. Cela permet non seulement de rencontrer d’autres personnes, mais celles-ci sont également attentives aux autres personnes qui forment leur communauté. On se sert les coudes au sein d’une communauté. Les autres membres peuvent se rendre compte d’un éventuel problème qui serait passé inaperçu.

Donner un sens à son quotidien et se sentir utile

Le sentiment d’inutilité est lié à l’arrêt de l’activité professionnelle. Le (ou la) senior doit se lancer de nouvelles activités pour donner un sens à leur vie. Qu’il s’agisse de loisirs ou de centres d’intérêts, ils peuvent permettre d’éviter la solitude des personnes âgées. Surtout s’il s’agit d’activités de groupe.

Il existe des clubs de jeux où l’on peut se rencontrer pour jouer à des jeux de société. On peut aussi se renseigner auprès d’un Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) dont le rôle est de fournir une aide sociale extra-légale et qui organise souvent des activités pour les seniors.

Le bénévolat est aussi un engagement social qui permet de se rendre utile tout en rencontrant d’autres personnes.

S’occuper d’un animal de compagnie

Avoir un compagnon, s’en occuper et créer des liens affectifs peut fortement réduire le sentiment de solitude des personnes âgées. Mais il faut que la personne âgée soit suffisamment autonome pour pouvoir s’occuper d’un animal de compagnie.

Un chat apporte du réconfort, pour peu qu’il soit câlin et aime être caressé. Un chien, par contre, favorise davantage les échanges sociaux parce qu’il faut le promener quotidiennement.

Avoir une image positive de son corps

Lorsque l’on se juge soi-même gros ou moche, on ne souhaite pas que les autres portent ce jugement sur nous. Alors nous pratiquons l’évitement : nous essayons d’avoir moins d’interactions sociales. Nous ne voulons pas vivre l’embarras, alors nous nous retranchons dans la solitude.

Il faut aider nos proches seniors à se sentir bien (ou tout au moins mieux) dans leur corps. Des petites attentions, des commentaires positifs ou des compliments peuvent faire toute la différence.

En aidant la personne âgée à prendre soin d’elle-même, en allant chez le coiffeur, par exemple, nous aidons également la personne à avoir une image positive de son corps.

Encourager la personne âgée à manger avec d’autres seniors

Partager son repas avec quelqu’un d’autre est un acte social. Il permet de renforcer les liens parce que c’est également l’occasion de bavarder. Sans compter que cela offre l’occasion d’échanger avant et après le repas (et même de prendre un café ensemble).

Se retrouver autour d’une table est toujours convivial. Et la convivialité est bénéfique.

Comment vaincre la solitude des personnes âgées ?

Si la prévention ne suffit pas que notre proche ou notre ami senior s’est déjà engagé sur la voie de la solitude subie, il faut agir. Parce qu’il ne faut pas laisser un proche s’engager sur la pente savonneuse de l’isolement.

Un travail d’équipe pour vaincre la solitude des personnes âgées

On ne peut pas arriver, seul, à vaincre la solitude du senior. Il faut s’y mettre à plusieurs. La famille, les amis, les institutions, les associations… Nous devons tous nous sentir impliqués. Nous pouvons tous, à notre niveau, agir pour lutter contre la solitude des personnes âgées.

Je vais explorer quelques pistes.

Mais, pour faire simple, il s’agit avant tout de rendre régulièrement visite à la personne qui semble en voie d’isolement. Appelez-la régulièrement si la distance est trop grande pour lui rendre régulièrement visite.

Il faut aussi l’encourager à rester active : faites une promenade ensemble quand vous vous retrouvez. Encouragez-là à s’inscrire à des activités en adéquation avec ses capacités physiques, qu’il s’agisse d’un club de danse ou de jeux.

Rendez-lui visite avec de jeunes enfants, cela apporte de la vie et de l’énergie dans son quotidien. Donnez-lui un coup de main dans ses tâches ménagères, c’est l’occasion de bavarder ensemble. Invitez-la aussi à manger.

Il faut encourager les petites tactiques pour maintenir des échanges sociaux et empêcher votre proche senior de s’enfermer dans la solitude. 😉

Des petits gestes qui comptent contre l’isolement

Aider un senior à lutter contre la solitude et l’isolement, ça commence par des choses très simples : lui rendre visite ou l’appeler régulièrement.

Le simple fait de se voir, de faire une promenade ou des courses ensemble aide à se sentir moins seul. Partager un repas, ou faire une tâche ménagère ensemble est aussi une solution.

Je déconseille de regarder la télévision ou un film ensemble, parce qu’il n’y a pas d’interaction. C’est du “temps passé ensemble” qui est alors perdu.

Des associations pour lutter contre l’isolement

Il existe de nombreuses associations de visiteurs bénévoles qui peuvent aider à maintenir le lien social et lutter contre la solitude des personnes âgées. Il existe également des associations sportives ou de loisirs qui proposent des activités destinées à un public plus âgé. Les activités ou ateliers de groupe sont très bénéfiques : ateliers de décorations ou créatifs, de jeux de mémoire, etc.

Les voyages organisés en groupe, quand les personnes sont suffisamment autonomes, entretiennent aussi les échanges sociaux.

Le bavardage : une vraie aide contre la solitude et l’isolement

Parler de la météo, de ce qu’on a mangé à midi ou de l’actualité… Autant de discussions futiles et sans grand intérêt. En apparence. Parce que ces discussions sont des “préliminaires” conversationnels. Ils signalent que nous entrons en confiance et que nous sommes en train de créer un rapport avec quelqu’un.

Et même si le rapport ne dépasse pas ce simple bavardage, sa régularité (de préférence quotidienne) permet de lutter contre la désocialisation.

L’éloignement familial rend les interactions familiales plus difficiles. Le téléphone est alors un outil clé pour maintenir un contact régulier, même s’il reste succinct et banal. La régularité permet de maintenir un lien social et lutter efficacement contre la solitude.

D’autres aides pour lutter contre l’isolement

Il existe d’autres aides qui peuvent porter leurs fruits, comme la présence d’une aide à domicile. Cette (ou ce) professionnel aide principalement au confort physique du senior, mais il participe aussi au soutien psychologique de par sa simple présence régulière (certains ont d’ailleurs plus tendance à boire le café avec le senior qu’à passer l’aspirateur, je parle avec expérience).

Le portage de repas peut également aider, quoique dans une moindre mesure. Avec ce service, nous sommes assurés que la personne s’alimente correctement et qu’une visite quotidienne a lieu, ce qui permet de s’assurer de l’état de santé. L’interaction sociale reste cependant limitée : la personne qui porte le repas est toujours dans l’urgence.

Conclusion sur la solitude des personnes âgées

Avec l’âge et le déclin physique, il est inévitable que nous serons tous confrontés à la solitude. Le monde du travail actuel, avec les déplacements professionnels font que les actifs ne sont plus aussi présents que les générations précédentes.

Dans ce contexte, et avec les confinements successifs à cause du covid-19, nous avons tous été confrontés au sentiment accru de solitude des personnes âgées.

La solitude n’est pourtant pas une fatalité. Avec un peu d’effort de la part du senior concerné et de la part de son entourage, nous sommes capables de maintenir des liens sociaux.

Il est possible de garder un sens à sa vie et une existence épanouie, même à un âge très avancé. Le tissu social y participe.

C’est à nous tous d’entourer les seniors de notre famille pour garder un lien social et les empêcher de sombrer dans la solitude.

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